La question du handicap au centre des discussions à Washington D.C.
Article: Les travaux d’un atelier sur la problématique du Handicap et d’Echanges Haïti-Equateur qui s’inscrivent dans le cadre du partenariat établi entre Haïti, l’Equateur et la Banque Mondiale ont pris fin mardi à Washington D.C. (Etats Unis). Des discussions denses et des échanges fructueux ont caractérisé, durant deux journées, les débats de cette rencontre qui se sont articulés autour des réflexions visant à définir des lignes de coopération concrètes entre les trois parties et d’identifier le document de projet à présenter pour financement.
L’objectif majeur de cet atelier à Washington D.C. était de s’inspirer de l’expérience de l’Equateur en matière de handicap, profiter de l’expertise de la Banque mondiale en matière de montage de projets et aussi de l’influence de cette dernière à convaincre les grands bailleurs internationaux.
Quarante-cinq minutes avant le déroulement de l’atelier, la délégation haïtienne a rencontré Mesdames Evlyn Jacyr de Lovo et Kim Osborne de l’OEA à l’hôtel Melrose. Ainsi, des échanges cordiaux ont eu lieu sur les réalisations du Bureau du Secrétaire d’État et de sa collaboration avec la branche de l’OEA en Haïti. Les objectifs communs aux deux institutions pour l’année 2013 ont été également abordés. Au cours des discussions, Mme Jacyr a renouvelé l’appui de l’OEA au BSEIPH et a fait part de leur satisfaction pour les travaux réalisés et les remarquables avancées dont fait montre Haïti en matière du handicap.
Ensuite, la délégation s’est rendue à l’atelier de travail qui a eu lieu au siège de la Banque Mondiale à Washington. Après une mise en contexte de la rencontre, suite à la présentation des participants, le Secrétaire d’Etat Gérald Oriol Jr a été invité, le lundi 17 décembre 2012, à faire sa présentation telle que prévu dans l’agenda. Une présentation axée principalement sur un état des lieux de la situation des personnes handicapées d’Haïti. Entre autres, le Secrétaire d’Etat a mis l’accent sur les objectifs qui ont été fixés pour l’année 2012, les réalisations, les propositions d’activités devant être financées par la Banque mondiale dont la mise en place d’un service de placement et le support à l’accès des personnes handicapées à l’emploi et à l’entrepreneuriat.
Pour sa part, le chef de la délégation équatorienne, M. Xavier Torres, a fait une présentation portant spécialement sur leur système d’enregistrement des personnes handicapées, la formation accordée aux personnes handicapées, leur service d’intégration sur le marché du travail. La délégation de l’Équateur, a estimé qu’il est primordial qu’Haïti ait un système d’enregistrement des personnes handicapées ; sans quoi, aucune politique ne peut être mise en œuvre pour leur intégration effective dans la société. M. Torres a également proposé au BSEIPH de procéder à la « certification » de toute personne handicapée pour ensuite émettre une « carte d’identification ». Ce, pour définir qui est handicapé ou pas et faciliter l’identification des personnes vivant avec un handicap comme c’est le cas en Equateur. Le Secrétaire d’Etat Oriol a agréé à la proposition et a promis d’y travailler sérieusement dès son retour en Haïti en vue d’arriver au processus de certification et procéder à l’émission d’une carte similaire mais adaptée aux réalités haïtiennes.
Les priorités pour les six prochains mois
Toujours selon un rapport du Bureau du Secrétaire d’État, les discussions ont permis d’identifier les priorités suivantes et les objectifs à atteindre pour les six prochains mois : la mise en place en Haïti d’un système d’enregistrement des personnes handicapées. Le Bureau du Secrétaire d’État a également fait mention du transfert d’expérience de la Mission Manuela Espejo de l’Equateur à Haïti, avec pour mission d’envoyer en Equateur une équipe de professionnels d’Haïti pour expérimenter le fonctionnement de l’ensemble des programmes Manuela Espejo. Un fonds de 100 000 dollars est octroyé par la Banque mondiale pour la réalisation des activités mentionnées ci-dessus.
Plus tard, cette coopération compte faciliter l’adaptation du système d’insertion au travail de l’Equateur à la réalité haïtienne mais les fonds ne sont pas encore disponibles en vue de garantir la mise en place de ce système.
En effet, la Banque Mondiale ne dispose pas encore de ressources pour financer cet important projet pour Haïti mais pense qu’il peut être financé par un fonds spécial à savoir le « Japan Policy and Human Resources Development (PHRD) ». Un processus qui peut aller de 8 mois à une année. La deuxième journée de cet atelier avait pour but essentiel de se pencher sur le document de projet à présenter au PHRD.
Par ailleurs, la délégation haïtienne a rencontré des conseillers d’un sénateur Américain, l’un des initiateurs du projet d’allocation de fonds à l’USAID pour la question du handicap en Haïti. Avec eux, le Secrétaire d’Etat a fait un tour d’horizon de l’état de la situation en Haïti. Il a mis l’accent sur la volonté du gouvernement Martelly-Lamothe de favoriser le respect des droits des personnes handicapées.
Au terme de cette rencontre de deux jours, la délégation haïtienne s’est rendue à une vidéoconférence avec des équipes du gouvernement équatorien et de la Banque Mondiale de Quito et de Lima en vue de discuter des avancées enregistrées dans le cadre du partenariat Haïti-Banque Mondiale-Equateur.
Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées