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  • Apprendre à bien se servir des matériels pour de meilleurs résultats

    Le Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH) et Handicap International (HI) ont lancé, jeudi 29 mai 2014 au local du BSEIPH, une série d’ateliers de travail autour de la prescription, l’adaptation et la distribution de matériels adaptés aux besoins des personnes handicapées. Le premier atelier de  la série, a réuni plusieurs institutions œuvrant dans le secteur. Il a été spécifiquement porté sur les fauteuils roulants.

    Cette activité se réalise dans l’objectif de freiner certaines mauvaises pratiques qui se font au détriment des personnes en situation de handicap, d’améliorer le service et les méthodes de distribution des matériels adaptés et d’établir une fiche technique de bonnes pratiques d’adaptation de prescription et de distribution des outils. « L’aide à la mobilité adaptée à l’utilisateur et au contexte d’utilisation apporte une amélioration significative du degré d’autonomie et de participation pour la personne handicapée », a déclaré David Charles, physiothérapeute et Coordonnateur de la Banque de Matériels Adaptés au BSEIPH, lors de sa présentation sur les matériels.

    Plusieurs notions ont été débattues telles que l’adaptation des matériels d’aide à la mobilité, la nécessité d’adapter les matériels et les conséquences de l’utilisation d’outils mal adaptés, le choix de matériels d’aide à la mobilité et l’utilisation, et la communication entre l’utilisateur et le spécialiste. « Un matériel adapté doit répondre aux besoins de l’utilisateur et de son environnement, offrir la sécurité et la résistance, être disponible au pays et l’entretien doit pouvoir être assuré de manière continue dans le pays au coût le plus économique et accessible que possible », a ajouté le Coordonnateur.

    Les travaux en ateliers ont été réalisés sur les protocoles pour la prescription, l’adaptation et la distribution de fauteuils roulants, pour les différents types de cannes et de déambulateurs, sur le recouvrement des coûts appliquées aux patients et les barèmes sur les matériels.

    Faire un don de matériels adaptés reste un geste utile mais simple. Le plus important est l’utilisation de cet outil dans le long terme par le bénéficiaire. L’atelier se veut un plaidoyer pour corriger les erreurs déjà commises dans le secteur et pour proposer de nouvelles orientations. « Dès que j’ai reçu l’invitation, j’ai su que c’était une bonne initiative du BSEIPH », a félicité sans détour Ghislaine Fabien Thomas, physiothérapeute travaillant au Centre d’Education Spéciale. Cette dernière a regretté de constater la mauvaise utilisation de béquilles, de fauteuils roulants et de bien d’autres matériels d’aide à la mobilité. La vente irrégulière de ces matériels révolte les professionnels travaillant dans le domaine de la réhabilitation. Mme Thomas est persuadée que cet atelier donne le coup d’envoi vers de meilleures pratiques et une meilleure utilisation de matériels destinés à faire du bien aux personnes handicapées et dont une mauvaise utilisation peut aggraver le handicap.

    Parallèlement, des réalités faisant obstacle à un bon accompagnement des personnes à mobilité réduite en Haïti ont été évoquées lors de cet atelier. On retiendra, entre autres, les difficultés à identifier des personnes nécessiteuses pour les suivis, la production locale de matériels d’aide de mobilité presqu’inexistante, le coût des matériels importés, le manque de professionnels dans le secteur et la carence de coordination entre les différents acteurs.

     

    Le Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH)