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  • L’Unicef appelle à l’inclusion complète des enfants handicapés

    Photo: Le représentant de l’Unicef en Haïti, Edouard Beigbeder.

    93 millions d’enfants dans le monde, soit un enfant âgé de 14 ans ou moins sur 20, vivent avec un handicap modéré ou grave. Ces chiffres sont publiés dans le rapport de l’Unicef sur la situation des enfants dans le monde pour l’année 2013 consacré à la thématique du handicap chez les enfants.

    Le rapport présenté dans les locaux du Centre Zanmi Beni le mardi 18 juin 2013, relate de manière globale la malheureuse situation des enfants handicapés dans le monde. Il les présente par rapport à leur famille, à l’éducation, au loisir, à la camaraderie, entre autres. L’édition consacrée aux enfants handicapés contient également des témoignages de jeunes gens et de parents qui prouvent que les enfants handicapés peuvent mieux surmonter les obstacles à leur inclusion, d’occuper sur un même pied d’égalité, la place qui leur revient dans la société et d’enrichir la vie de leur communauté lorsqu’on leur donne les moyens.

    Par ces révélations, le document entend promouvoir l’inclusion de ces enfants en prônant le changement de perception à leur égard dans le monde. « Le rapport montre la route de l’exclusion vers l’inclusion », a affirmé le représentant de l’Unicef en Haïti, Edouard Beigbeder.

    93 millions d’enfants dans le monde souffrent d’un handicap modéré ou grave. Ces données révélées dans le dernier rapport de l’Unicef datent de 2004. Cependant, aussi importants et alarmants que ces chiffres puissent paraitre, ils sont le résultat de données à la qualité trop variable et de méthodes trop incohérentes pour être fiables, toujours selon le rapport. Seuls quelques pays disposent de données précises de leur nombre d’enfants en situation de handicap,  de la nature de ces incapacités et de leurs répercutions sur la vie de la population enfantine. « Ce manque de données favorise grandement l’exclusion en obstruant la situation réelle de ces enfants en difficulté » a continué Edouard Beigbeder.

    Ce dernier a insisté sur la nécessité que le gouvernement, la famille, l’école, les entreprises, les médias, les artistes et sportifs s’engagent, dans le champ de leur responsabilité, à contribuer à une vision positive du handicap. Engagement sans lequel, la situation des enfants handicapés en Haïti ne changera pas.

    A l’occasion, le Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées, Gerald Oriol Jr, a renouvelé la volonté de son équipe à continuer le travail pour le bien être de ces enfants à besoins spéciaux en plaidant pour des données quantitatives et qualitatives ayant rapport à leur scolarisation, leur vie familiale, leurs moyens de locomotion, et leur accès aux loisirs, entre autres. En présence des représentants de diverses organisations œuvrant pour la protection et l’intégration des enfants handicapés en Haïti, et en présence des enfants pensionnaires de Zanmi beni, le Secrétaire d’Etat a rappelé, « les personnes handicapées constituent une catégorie particulière avec ses caractéristiques propres. Leur handicap est une blessure sociale qu’elles ressentent dans leur corps et dans leur âme, dans leur milieu social », a-t-il déploré. Mais elles assument et ne demandent qu’à être acceptées », a-t-il ajouté. A être acceptée comme elle est, avec sa différence, jusqu’à ce que cette différence devienne la complétude de la société.  « La lutte pour intégrer les personnes handicapées est la lutte contre l’exclusion sociale et la discrimination sur toutes les formes », a-t-il dit. M. Oriol en a profité pour encourager tous les secteurs à jouer leur rôle dans la lutte pour une société inclusive.

    « Quelque part dans le monde, un petit garçon s’entend dire qu’il n’a pas le droit de jouer parce qu’il ne peut pas marcher et une petite fille qu’elle ne peut pas apprendre parce qu’elle ne peut pas voir. Ce garçon mérite de pouvoir jouer. Et nous gagnons tous quand cette fillette et tous les enfants peuvent lire, apprendre et participer à la société », lit-on en marge du rapport, propos du directeur général de l’Unicef,  Anthony Lake.

    Reportage vidéo: Emission « Sakapfèt pou Moun Andikape yo », # 30

    Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées