Le secteur des handicapés bouge
Le Bureau du secrétaire d’État à l’Intégration des personnes handicapées (BSEIPH) a présenté ce lundi 14 mai un bilan de six mois d’activités, d’octobre 2011 à avril 2012. Le secrétaire d’État Gérald Oriol dit avoir été « au-delà des contraintes ».
D’octobre 2011 à avril 2012, la secrétairerie d’État à l’Intégration des personnes handicapées a entrepris des activités au profit des personnes handicapées dans plusieurs domaines. Sur le plan de l’éducation et de la formation professionnelle, 140 élèves et étudiants handicapés ont bénéficié d’une subvention scolaire. Au niveau de l’emploi et de l’entreprenariat, 120 handicapés ont participé à une activité génératrice de revenus, grâce à un projet initié par Voilà et la fondation J’aime Haïti. Cent cinquante-huit autres ont reçu une aide financière et quatre professionnels handicapés ont intégré des entreprises publiques ou privées.
Un protocole d’accord signé avec la Jeune chambre internationale de commerce (JCI) et un autre avec la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti (CCIH) devraient faciliter l’intégration des personnes handicapées sur le marché du travail. Soixante-quatre associations ont bénéficié d’un appui de 25 000 à 500 000 mille gourdes pour leur renforcement. En outre, un tournoi de football pour handicapés a été réalisé en vue de sensibiliser la population aux droits et capacités de ces derniers.
Le BSEIPH prône l’accessibilité universelle requise pour les handicapés à travers des messages dans les médias, la formation d’une vingtaine d’ingénieurs municipaux aux principes d’accessibilité universelle, le lancement d’un prix d’accessibilité à l’intention de personnalités et institutions favorisant l’intégration des handicapés. Le secrétaire d’État Gérald Oriol s’est réjoui du vote de la loi sur l’intégration des personnes handicapées le 13 mars 2012 au Sénat. Toutefois, il doit encore lutter pour sa publication ainsi que pour l’opérationnalisation d’un fonds pour l’intégration des personnes handicapées.
Les personnes handicapées ont pu également participer à des activités culturelles et présenter leurs talents à plusieurs occasions. Malgré les contraintes d’ordre structurel et administratif, monsieur Oriol dit avoir profité des partenariats, notamment celui de la coopération brésilienne qui finance l’Institut haïtiano-brésilien pour la réhabilitation. Il fait remarquer cependant que ses efforts pour la prise en charge des handicapés de la rue ont été sans succès. Beaucoup de chemin reste à faire, selon monsieur Oriol. Malgré les progrès enregistrés dans la problématique des handicapés, « la majorité n’a pas accès aux services de base », a-t-il déploré.
Source : http://www.lematinhaiti.com/contenu.php?idtexte=30542&idtypetexte=