Thomassique : les personnes à mobilité réduite appellent à l’aide
Le partenariat formé entre le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (GARR) et le Comité de vigilance pour le respect des droits des personnes handicapées et des enfants à Thomassique (COVIREDPHET) dit prendre à coeur la lutte des personnes à mobilité réduite pour leur autonomie et leur intégration. Louna François, coordonnatrice de programme à la citoyenneté du Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (GARR), lance un appel à la transformation sociale, lors d’assises sur la participation des personnes à mobilité réduite dans le changement social à Thomassique sur le thème “Mwen angaje m pou m respekte dwa moun andikape yo ak timoun yo.”
Mme François a par ailleurs invité toutes les couches sociales du pays à faire preuve de responsabilité dans leur sphère d’action et à travailler pour le respect des droits des personnes vivant avec un handicap physique, moral ou mental.
La défenseure des droits des réfugiés et des rapatriés a plaidé en faveur de l’autonomie et de l’intégration de la femme, des personnes à mobilité réduite et des “restavèk” en vue d’une transformation sociale intégrée et ordonnée. « Nous devons travailler pour le respect des vraies valeurs afin de bannir la discrimination au sein de la société », a-t-elle dit. Notre pays est marqué par la misère, la division et l’exploitation. Avec cet état d’esprit, notre pays ne connaîtra pas le progrès.
Pour sa part, Anise Jean-Baptiste, membre du comité de vigilance et vivant avec un handicap physique, a déclaré au journal que l’intégration des personnes handicapées dans toutes les sphères de pouvoir ou de décision revendique la participation de tous. « Pour y arriver, il nous faut des encadrements structurels et des accompagnements techniques. Et cela doit passer par une campagne de plaidoyer sur l’équité des droits de la personne, l’accès à la formation et aux informations », a déclaré Anise Jean-Baptiste, soulignant les mauvais traitements infligés aux personnes à besoins spéciaux.
« Nous sommes exposés à tous les mauvais traitements. À Thomassique, la traite bat son plein. L’exploitation des personnes handicapées est monnaie courante alors que ces dernières croupissent dans une misère noire. Rien n’est fait pour changer la donne dans le secteur », a déclaré Guerline Sainvil (personne à mobilité réduite), appelant les responsables du Bureau du secrétaire d’État à l’Intégration des Personnes Handicapées à l’aide pour stopper l’hémorragie.
La cérémonie s’est déroulée en présence des responsables d’organisations partenaires, de la presse et des autorités locales.
Source: Le Nouvelliste